22 octobre 2016
3 mai 1936 : le Front populaire triomphe
Ce jour-là, lors du second tour des élections législatives, c'est une coalition de gauche qui l'emporte, le Front populaire qui regroupe les communistes de Maurice Thorez, les socialistes de Léon Blum et les radicaux-socialistes d'Edouard Daladier. Cette alliance a été conclue deux ans plus tôt par les trois grands partis de gauche suite à la menace née de la journée d'émeutes du 6 février 1934 organisée par les ligues d'extrême-droite.
Cette victoire menée par le charismatique Léon Blum qui devient chef du gouvernement best un grand espoir à l'heure où l'Allemagne est sous l'emprise des nazis.
À voir :
http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu02005/blum-precise-les-orientations-de-la-politique-du-gouvernement-de-front-populaire.html
Dès l'installation du nouveau gouvernement, les grèves se multiplient comme les occupations d'usines, de magasins pour demander des mesures contre ce système capitaliste qui écrase les masses populaires, le tout dans un élan pacifiste et joyeux.
Les négociations avec les organisations syndicales patronales et salariales débouchent sur les accords de Matignon du 8 juin 1936 qui ramènent la paix sociale et accordent des hausses salariales de 12% en moyenne et des droits syndicaux.
Dans les jours qui suivent les réformes votées sont spectaculaires : congés payés pour tous (11 juin), semaine de 40h (12 juin, contre 48h auparavant).
Mais le chômage ne sera pas régulé, Léon Blum devant procéder à une dévaluation du franc, et sa majorité ne saura pas prendre une position claire face à la guerre d'Espagne. Il démissionne le 21 juin 1937.
À voir, un petit résumé vidéo :
https://vimeo.com/33395066
Les radicaux succéderont à Léon Blum à la présidence du Conseil, et c'est Édouard Daladier qui signera les honteux accords de Munich en septembre 1938 et le même qui finalement déclarera la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 suite à l'invasion de la Pologne.
Léon Blum, juif et accusé d'être responsable de la défaite, est ensuite arrêté en septembre 1940 par Vichy et transféré par les Allemands à Buchenwald en 1943. Libéré en 1945, il sera même à la tête du dernier gouvernement provisoire de l'après guerre et se retirera ensuite en janvier 1947 de la vie politique pour mourir en 1950 à 78 ans.
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