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Un jour pour l'Histoire

1 novembre 2016

30 janvier 1972 : Bloody Sunday

Tout musicien se souvient de la chanson écrite par U2 en 1983 : https://youtu.be/yeQ0v8Vgiys Mais revenons au début du XXeme siècle ... En 1922, l'Irlande regagne son indépendance après 5 siècles de domination britannique. Seule l'Irlande du Nord reste attachée à la couronne de George V. Cette région est composée d'unionistes protestants fidèles à Londres et de séparatistes irlandais catholiques ; ces derniers protestent dans les années 60 contre les discriminations dont ils sont victimes notamment à travers l'association nord-irlandaise pour les droits civiques (NICRA) mais les relations avec la police de l'Ulster dégénèrent souvent si bien qu'en 1970, le gouvernement pro-britannique d'Irlande du Nord fait appel à l'armée britannique pour rétablir l'ordre. Face à la violence, le gouvernement de la province introduit l'internement sans procès en août 1971, ce qui met le feu aux poudres car tous les défilés et marches sont aussi interdits. Les émeutes qui suivent font des dizaines de morts parmi les nationalistes et les soldats. La NICRA décide de maintenir une manifestation pacifique pour le 30 janvier 1972. Celle-ci se déroule à Derry mais elle tourne au massacre quand l'armée britannique, à travers le 1er régiment de parachutistes, envoyé dans le quartier catholique, tire sur les manifestants : le bilan pour ce dimanche sanglant est de 14 morts. L'enquête qui va suivre conclut que l'armée ne faisait que répondre à des tirs de l'IRA ... contre toute logique face aux preuves relevées ! Il faudra attendre Tony Blair et une nouvelle enquête en 1998 pour que le rapport final de 2010 démontre que l'armée avait délibérément tiré sur la foule, que les victimes n'étaient pas armées et que la plupart d'entre elles essayaient d'aider des personnes blessées au moment où elles furent abattues ... À voir les images de la tuerie : https://youtu.be/MOgCLH9Mo60
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30 octobre 2016

22 janvier 1901 : la mort de la reine Victoria

Lorsque le 9 septembre 2015, la reine Elisabeth II s'est réveillée, elle savait que ce nouveau jour sur le trône de Grande-Bretagne signifiait qu'elle battait le longueur de longévité royale de son aïeule Victoria 1ère, 63 ans 7 mois et 2 jours ... En effet lorsque ce 22 janvier 1901 alors que le dix-neuvième siècle s'est achevé trois semaines auparavant, Victoria meurt à Osborne House sur l'île de Wight où elle passait généralement les fêtes de fin d'année, c'est toute l'Europe qui est en deuil car mère de 9 enfants et grand-mère de 42 petits-enfants et environ 80 arrière-petits-enfants d'où son surnom de "grand-mère de l'Europe" ; c'est aussi le monde entier qui lui rend hommage car reine de Grande-Bretagne et d'Irlande depuis 1837, elle était aussi reine du Canada depuis 1867, impératrice des Indes depuis 1876 et reine d'Australie depuis 1901. Son règne marque une époque de profonds changements industriels, économiques, sociaux pour le Royaume-Uni et d'expansion de l'empire qui atteint son apogée. Reine d'une monarchie déjà constitutionnelle, elle eut finalement peu de pouvoir politique mais essaya pourtant d'influencer les nominations et la politique gouvernementale. Elle fut aussi assimilée aux normes strictes de la morale de l'époque notamment suite à la mort en 1861 de son époux bien-aimé Albert de Saxe-Cobourg-Gotha qui n'était autre que son cousin germain, épousées 1840. Petite, peu gracieuse, elle passa dès lors les 40 dernières années de sa vie en noir et pendant longtemps éloignée de Londres (la veuve de Windsor). Si elle reste dans la mémoire des Britanniques et qu'elle fut très populaire les dernières années de son règne avec notamment des jubilés d'or et de diamant largement célébrés, ce fut mon d'être le cas durant de nombreuses années avec pour conséquence une montée du républicanisme et de nombreuses tentatives d'assassinat : affaires de la cour, famine irlandaise de 1845, retrait de la vie publique suite à la mort d'Albert, relation intrigante prolongée avec un domestique écossais James Brown ... Il faut dire que l'accession au trône de Victoria est presque accidentel ... elle ne venait à sa naissance qu'en 5ème position dans l'ordre de succession, et il fallut la mort de son père puis de son grand-père le roi George III et enfin de ses trois oncles dont les rois George IV et Guillaume IV sans succession ! Victoria est vraisemblablement à l'origine de la mutation d'un gène hémophile qu'elle a transmis à sa succession et donc à beaucoup de familles royales européennes. Parmi sa descendance directe, chez les souverains actuels en place ou destitués : Élisabeth II du Royaume-Uni, Harald V de Norvège, Charles XVI Gustave de Suède, Margrethe II de Danemark, Felipe VI d'Espagne, Constantin II de Grèce et Michel Ier de Roumanie ! Et auparavant : Édouard VII, roi du Royaume-Uni, son fils ; Guillaume II, empereur d'Allemagne, son petit-fils. Elisabeth II est arrière-arrière-petite-fille de Victoria comme Sophie de Grèce et son mari Juan Carlos 1er est aussi son arrière-arrière-petit-fils ...
25 octobre 2016

3 décembre 1984 : la catastrophe de Bhopal

La mémoire est bien sélective, et je suis bien conscient d'avoir été spécialement marqué par les événements de l'année 1984 au sens historique, sans doute parce qu'éveillé aussi personnellement de façon marquante par des bouleversements. Pour ceux qui ont moins de 40 ans, Bhopal se situe en Inde, dans l'état du Madhya Pradesh, à 600km au sud de New Delhi. Depuis les années 60, le pays s'est lancé dans une révolution verte qui vise l'autosuffisance alimentaire. Pour cela, il faut des engrais et des pesticides pour améliorer le rendement des récoltes et le gouvernement indien pousse le géant américain du secteur chimique Union Carbide Corporation (UCC) à ouvrir des usines via sa filiale indienne. L'usine de Bhopal est construite en 1978 à quelques kilomètres de Bhopal, alors peuplée de 800000 habitants. Le projet est très bien accueilli par la population locale car il offre aux salariés eau, électricité et salaires confortables. Mais dès son ouverture les incidents se multiplient alors qu'il n'y a bien sûr aucun système de gestion du risque industriel et que les politiciens locaux bénéficiaires du groupe préfèrent minimiser les difficultés. Pourtant en 1982, une inspection détaillée pointe de sérieuses déficiences en matière de sécurité. Mais l'usine n'étant pas rentable, UCC envisage de fermer l'usine, ce à quoi s'oppose le gouvernement indien ; d'où la décision de la filiale d'UCC de réduire drastiquement ses frais d'exploitation et notamment par le licenciement de personnel qualifié. Les prémices de la catastrophe sont pourtant visibles avec des incidents majeurs en octobre 1984 qui font que l'usine tourne au ralenti ce qui ne va pas empêcher la survenance de l'accident industriel majeur. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, c'est le versement accidentel de 1000 litres d'eau dans un réservoir d'isocyanate de méthyle (MIC) qui va déclencher la catastrophe. Le MIC est extrêmement allergène et toxique mais peut être facilement contenu par une enveloppe de soude qui empêche toute émanation ce qu'UCC n'avait pas jugé utile d'indiquer dans les consignes de sécurité. Le contact du MIC avec l'eau va faire accroître la pression dans le silo, mais les agents habitués aux incidents n'y prêtent pas attention lors de leurs relevés. Les premières fuites repérées ne sont pas non plus prises au sérieux et l'alarme n'est donnée que lorsque le couvercle du réservoir se fend et laisse déjà échapper un nuage mortel. Quand eux heures après, on réussit enfin à fermer la valve de sécurité, un nuage toxique s'est déjà répandu sur 25km2. Quand la panique s'empare de la ville dans la plus grande incompréhension, il est déjà trop tard pour des milliers de personnes dont le gaz à attaqué les yeux puis les poumons. Le bilan est effroyable, et le nombre de victimes est estimé aujourd'hui à 20000 morts et plus de 300000 personnes touchées avec de nombreuses invalidités. À voir : http://www.ina.fr/video/CAB97012863 L'usine est fermée et suivront des années de bataille juridique pour établir les responsabilités. UCC s'en sortira très bien et rejettera les charges sur sa filiale indienne. Elle a fait depuis De gros progrès en matière de sécurité environnementale et de lutte contre la pollution.
22 octobre 2016

5 août 1962 : la mort de Maryline Monroe

C'est dans la nuit du 4 au 5 août que la plus grande star du moment disparaît subitement. Et c'est cette chanson qui me revient à chaque fois ... À écouter : https://www.yourmusics.co/track/jane-birkin-norma-jean-baker-211337.html Il y a aujourd'hui encore de vrais doutes sur la version officielle de son décès, à savoir un probable suicide aux barbituriques. L'icône d'alors, âgée de 36 ans, est retrouvée inanimée, dans son lit de son domicile de Los Angeles, la main sur son téléphone ... C'est sa gouvernante qui a donné l'alerte à son psychiatre, qui alerte alors les autorités. Le médecin légiste conclut bien rapidement à une mort due à un empoisonnement aux barbituriques mais il y a trop de détails étranges et incohérences pour que cette conclusion soit une évidence. La thèse d'un complot pour assassiner la star prend de l'ampleur sur la base d'éléments bien troublants : - la quantité de barbituriques ingurgités est énorme - le temps attendu par la gouvernante, le psychiatre et le médecin avant d'appeler la police - le nettoyage de la chambre par la gouvernante avant l'arrivée de la police - l'absence de verre pour avaler les pilules - son ami, l'acteur Peter Lawford la trouve bizarre lors de leur conversation quelques heures auparavant - la disparition du relevé téléphonique de l'actrice - l'absence d'analyse de ses organes À voir : http://m.ina.fr/audio/P12117706 De nombreuses questions se posent, notamment l'éventuelle présence de Robert Kennedy, alors ministre de la justice et frère du président John F Kennedy sur les lieux de sa mort. Maryline, qui fut la maîtresse de John puis de Robert en savait-elle trop et les menaçait-elle ? Sont-ils les commanditaires de son assassinat par le FBI ou la CIA ? Que penser de la mafia et notamment de Sam Giancana avec qui la star avait passé la soirée peu auparavant au bord du lac Tahoe ? Rien ne sera jamais établi et l'icône américaine restera à jamais jeune et pulpeuse. Un mythe est né. Et pour le plaisir à revoir cette scène : https://m.youtube.com/watch?v=Y74oWon5VTo
22 octobre 2016

5 décembre 1965 : De Gaulle est mis en ballotage

De retour au pouvoir depuis 1958 et installé dans les institutions de la 5ème république qu'il a façonnées sur mesure, Charles De Gaulle finit son septennat et se représente donc devant les électeurs dans un scrutin au suffrage universel (décidé lors du changement de mode de scrutin en 1962) pour la première fois depuis 1848 et l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte sous la 2ème république. La campagne sera de courte durée, le sortant n'annonçant sa candidature que tardivement. Au fait de sa gloire, le général ne fait pratiquement pas campagne dans un premier temps, les sondages le donnant largement élu dès le premier tour. Pourtant les temps ont changé et depuis le face à face télévisé Nixon - Kennedy de 1960, on sait l'importance de ce média dans une campagne moderne, ce qu'ont bien compris les deux principaux challengers de De Gaulle, François Mitterrand et Jean Lecanuet. Le premier, 49 ans, a réussi à rassembler toute la gauche sur sa candidature (SFIO, radicaux, PSU, communistes), plusieurs fois ministre sous la 4ème république, est un opposant de toujours au général. Le second, représentant le centre droit, président du MRP, joue aussi la carte du renouveau et de la jeunesse face au président sortant, âgé de 75 ans. Les sondages devenant moins favorables, De Gaulle se lance tardivement dans la campagne mais ne peut empêcher la grosse surprise de ce premier tour qui le positionne certes en tête mais non élu directement ; avec 44,65% des voix il est mis en ballotage par Mitterrand qui rassemble 31,72% des suffrages tandis que Lecanuet plafonne à 15,57%. À voir : https://m.youtube.com/watch?v=UGBA-k2qijU Deux semaines plus tard, le général De Gaulle est réélu par 55,20% des votants mais Mitterrand a montré qu'il n'était pas invincible même sur une élection taillée sur mesure. François Mitterrand gagne en légitimité à gauche d'autant que celle-ci est, en son absence, éliminée dès le premier tour à l'élection présidentielle de 1969, provoquée par le départ précipité de Charles De Gaulle qui a démissionné sitôt connu le résultat négatif du référendum qu'il avait soumis aux Français sur la réforme du Sénat et la régionalisation. À voir : https://m.youtube.com/watch?v=ziP361-Df7o
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22 octobre 2016

27 août 1883 : l'éruption cataclysmique du Krakatoa

De mémoire d'homme l'éruption volcanique de 1883 est sans doute la plus cataclysmique. Nous sommes en Indonésie (à l'époque Indes néerlandaises), sur une petite île de 9km sur 5km, au niveau du détroit de la Sonde, entre Java et Sumatra. Depuis plusieurs semaines, le volcan gris de type plinien, s'est réveillé émettant de vapeur et de cendres, avec des pauses et puis de nouvelles explosions. Le spectacle est impressionnant et pourtant les bateaux continuent d'emprunter le détroit de la Sonde qui est déjà une route maritime importante, malgré l'obscurité provoquée par l'émission de cendres. Mais le 26 août, de violentes explosions et projections ont lieu plongeant la région dans ne nuit totale ; ce n'est que le début ... c'est donc le 27 août à 10h que survient l'explosion la plus effroyable jamais survenue pour l'homme. Le bruit généré est entendu dans toutes les Indes néerlandaises mais aussi à Alice Spring au centre de l'Australie ou à Rodrigues au milieu de l'océan indien ; il est perceptible sur 1/12ème de la terre ; sa puissance est phénoménale, atteignait encore 180 décibels à 160km de distance. Dans un rayon de 20km, tout individu devient sourd. L'énergie déployée par l'explosion correspond à 13000 fois la bombe atomique d'Hiroshima et le volcan expulse entre 10 et 20 km3 de matière dans l'air. Le pire est à venir. Dans les heures qui suivent, des vagues colossales déferlent sur les côtes de la région, balayant tout. Par endroit elles atteignent 40m de hauteur. Le tsunami est dévastateur. On enregistre même une oscillation anormale des eaux dans le golfe de Gascogne et dans la Manche, de l'autre côté du globe. L'onde de choc circule plusieurs fois autour de la terre. Des pluies de cendres chaudes s'abattent sur la région, piégeant instantanément des milliers de personnes. Le bilan humain direct est terrible avec des dizaines de milliers de victimes. Par ailleurs les cendres volcaniques qui ont envahi l'atmosphère sont à l'origine d'un abaissement de la température moyenne mondiale de 0,25 degré l'année suivante et jusqu'à 1,3 degré en certains points du globe. Le climat est chaotique jusqu'en 1888. Les pluies acides sont fréquentes et les poussières créent pendant plusieurs années des couchers de soleil flamboyants avec des colorations inhabituelles observables partout sur la planète. L'éruption du Krakatoa en 1883 nous rappelle que nous ne sommes rien sur cette planète.
22 octobre 2016

14 septembre 1515 : la bataille de Marignan

Tout allergique aux dates historiques se souvient malgré tout de l'année de la bataille de Marignan - 1515 ! - mais continue sans doute d'ignorer le lieu, les circonstances et même les acteurs ! Sur le trône de France, lorsque meurt Louis XII en ce premier jour de 1515, il n'a pas de successeur direct et c'est un Valois-Angoulème qui prend la couronne, François 1er. Le jeune monarque hérite des guerres d'Italie qui se succèdent depuis 1486 car la Maison d'Anjou puis le royaume de France fait valoir ses droits héréditaires sur le royaume de Naples et le duché de Milan contre le roi d'Aragon. Pendant plus d'un demi-siècle, la bataille pour le contrôle de l'Italie sera féroce. Dès le début de son règne, François 1er fait valoir ses droits sur Milan, car sa femme Claude est héritière des Orléans donc du défunt roi Louis XII. Il s'assure de la neutralité de l'Angleterre et du futur Charles Quint, essaye d'obtenir un soutien de Venise et des mercenaires suisses mais la diplomatie ayant échoué il rassemble une armée de 50000 hommes, passent les Alpes à la barbe des Suisses qui l'attendent sur la route du Mont-Cenis et conquit une partie du Piémont ce qui entraîna des divisions entre les confédérés suisses dont certains retirèrent leur soutien au duché de Milan. Les pourparlers engagés à Gallarate ayant échoué, François 1er installa son camp à Marignan, petite ville à 15 km au sud-est de Milan, dans la plaine padane. Le 13 septembre, la bataille s'engage et cette première journée est plutôt favorable aux confédérés suisses avant que l'obscurité ne mette un terme provisoire aux hostilités dans la plus grande confusion. Le lendemain matin, le combat reprit et si l'artillerie française fit des ravages, les Suisses étaient cependant proches de la victoire quand la cavalerie vénitienne arriva et écrasa le gros des troupes suisses qui durent battre en retraite vers Milan. Cette victoire assura au roi de France le contrôle de la Lombardie qu'il garda jusqu'au désastre de Pavie en 1525. Elle lui permit surtout de signer une paix perpétuelle avec les cantons suisses dont les mercenaires seront alors au service du roi de France jusqu'en 1792. La bataille de Marignan sera ensuite magnifiée durant tout le règne de François 1er qui meurt en 1547.
22 octobre 2016

Juin 1788 : la disparition de La Pérouse

Selon certains chroniqueurs, les dernières paroles de Louis XVI avant son exécution sous la guillotine auraient été : "A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse ?" C'est dire l'importance de ce navigateur albigeois et de l'expédition qu'il conduisit pour le compte de la couronne de France. Pour celui qui de la seconde à la terminale fut au lycée Lapérouse d'Albi, il était un devoir de revenir sur cette disparition même si cette fois-ci il n'y a pas de date exacte connue ! Jean-François Galaup de La Pérouse est avant tout un officier de marine qui se fait brillamment remarquer pendant les conflits de la guerre de sept ans aux Antilles et en Amérique du Nord, puis pendant cinq ans à l'Isle de France (Maurice aujourd'hui) et enfin lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Le ministre de la marine et Louis XVI le choisissent en 1785 pour diriger une expédition française autour du monde pour compléter notamment les découvertes de James Cook dans le Pacifique. Sur la Boussole et l'Astrolabe, les deux frégates de l'expédition, il part de Brest le 1er août 1785, passe le Cap Horn, s'arrête au Chili, sur l'île de Pâques, à Hawaï (découverte de l'île Maui), puis sur la côte de l'Alaska ; il redescend alors le long de la côte américaine puis traverse tout le Pacifique pour se retrouver à Macao début 1787 puis en baie de Manille. Puis il découvre le détroit entre Hokkaido (Japon) et Sakhaline (Russie) qui porte aujourd'hui son nom. Après une escale au Kamtchatka, il reprend la route du Pacifique central (Samoa, Tonga) et débarque en Australie le 26 janvier 1788 à Botany Bay (Sydney). Reparti quelques semaines plus tard vers le nord-ouest les deux frégates commandées par le comte de La Pérouse sont vraisemblablement prises dans un cyclone et se brisent au large de l'île de Vanikoro, au nord du Vanuatu. Depuis cette disparition, et très tôt après, de vastes recherches des traces de l'expédition sont lancées dont la première demandée par Louis XVI et menée par l'amiral d'Entrecasteaux en 1791 ou celle de Dumont d'Urville en 1826 et de Peter Dillon en 1827 qui découvre des restes du naufrage à Vanikoro. Il semble que l'un des navires avait coulé et que l'autre s'était échoué, les survivants regagnant Vanikoro et y auraient survécu de longues années. En 1884, Tromelin y retrouve des ancres et canons. Au XXeme siècle d'autres fouilles archéologiques sous-marines complèteront les découvertes. À voir : http://www.laperouse-france.fr À voir la carte du parcours de l'expédition http://laperouse.cddp81-tice.fr/display.php?idss=193&selectrub=79&archiv=0
22 octobre 2016

3 mai 1936 : le Front populaire triomphe

Ce jour-là, lors du second tour des élections législatives, c'est une coalition de gauche qui l'emporte, le Front populaire qui regroupe les communistes de Maurice Thorez, les socialistes de Léon Blum et les radicaux-socialistes d'Edouard Daladier. Cette alliance a été conclue deux ans plus tôt par les trois grands partis de gauche suite à la menace née de la journée d'émeutes du 6 février 1934 organisée par les ligues d'extrême-droite. Cette victoire menée par le charismatique Léon Blum qui devient chef du gouvernement best un grand espoir à l'heure où l'Allemagne est sous l'emprise des nazis. À voir : http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu02005/blum-precise-les-orientations-de-la-politique-du-gouvernement-de-front-populaire.html Dès l'installation du nouveau gouvernement, les grèves se multiplient comme les occupations d'usines, de magasins pour demander des mesures contre ce système capitaliste qui écrase les masses populaires, le tout dans un élan pacifiste et joyeux. Les négociations avec les organisations syndicales patronales et salariales débouchent sur les accords de Matignon du 8 juin 1936 qui ramènent la paix sociale et accordent des hausses salariales de 12% en moyenne et des droits syndicaux. Dans les jours qui suivent les réformes votées sont spectaculaires : congés payés pour tous (11 juin), semaine de 40h (12 juin, contre 48h auparavant). Mais le chômage ne sera pas régulé, Léon Blum devant procéder à une dévaluation du franc, et sa majorité ne saura pas prendre une position claire face à la guerre d'Espagne. Il démissionne le 21 juin 1937. À voir, un petit résumé vidéo : https://vimeo.com/33395066 Les radicaux succéderont à Léon Blum à la présidence du Conseil, et c'est Édouard Daladier qui signera les honteux accords de Munich en septembre 1938 et le même qui finalement déclarera la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 suite à l'invasion de la Pologne. Léon Blum, juif et accusé d'être responsable de la défaite, est ensuite arrêté en septembre 1940 par Vichy et transféré par les Allemands à Buchenwald en 1943. Libéré en 1945, il sera même à la tête du dernier gouvernement provisoire de l'après guerre et se retirera ensuite en janvier 1947 de la vie politique pour mourir en 1950 à 78 ans.
16 octobre 2016

22 juin 1941 : début de l'opération Barbarossa

Avec un tel nom d'opération, on se croit sorti d'un roman d'espionnage ou d'une sombre histoire du moyen âge ... Barbarossa fait en fait référence à l'empereur Frédéric Barberousse ... Le 23 août 1939 l'Allemagne d'Hitler et l'URSS de Staline signe un traité de non-agression et de partage de l'Europe de l'Est. Surprenante alliance entre un régime fasciste et un régime communiste mais qui ont pour point commun la dictature et la terreur. De cette alliance contre-nature sur le dos de l'Europe et de peuples moins puissants je garde une profonde incompréhension de la place faite à Staline en 1945 comme sauveur du monde face à la barbarie nazie, et à l'inconditionnel soutien des communistes occidentaux à un homme qui avait oser s'allier à Hitler. Ce pacte germano-soviétique est signé à Moscou entre Molotov représentant l'union soviétique et Ribbentrop représentant le IIIeme Reich. La close secrète de partage de pays et territoires (Pologne, Finlande, pays baltes, Bessarabie) sera mise en œuvre dès le 1er septembre avec l'attaque de la Wehrmacht sur le Pologne qui sera suivie dès le 17 de celle de l'Armée rouge. Dans les jours qui suivent ce 1er septembre la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne Pologne, écrasée à l'ouest et à l'est est vite partagée entre les deux monstres. Mais très vite Hitler qui veut étendre le IIIeme Reich vers l'est prépare un plan d'attaque contre l'URSS après avoir envahi et fait plier la France en mai et juin 1940. Il déclenche alors le 22 juin 1941, l'invasion de l'union soviétique, opération préparée sous le nom de code Barbarossa. Ce sera la plus grande invasion de l'histoire militaire en terme de moyens humains engagés et de pertes. Et le front de l'est devient le front majeur de la seconde guerre mondiale avec 159 divisions allemandes et 3,8 millions de soldats d'une part et 160 divisions soviétiques et 2,7 millions d'hommes. L'avancée hitlérienne est dans un premier temps écrasante malgré l'immensité des territoires grâce à une supériorité technologique et tactique évidente. Dès la fin septembre 1941 les armées allemandes sont aux portes de Leningrad et de Moscou ! Mais la résistance soviétique s'organise et si leurs pertes sont considérables, les Allemands paient également très cher leur conquête pour un front qui se stabilise de la Baltique à l'Ukraine : l'Ostheer (armée allemande du front de l'est) perd 750000 hommes et plus de 50% de ses chats ! Hitler qui comptait sur un blitzkrieg comme sur le front ouest en 1940 doit se résoudre à une guerre longue. L'opération Barbarossa prend fin début 1942 lorsqu'il apparaît que si l'Allemagne a conquis 1,5 millions de km2 de l'URSS et une majorité des forces industrielles du pays, c'est au prix de pertes considérables et d'une résistance totale de l'adversaire. En 1945, au terme de 4 ans de barbarie, le drapeau soviétique flottera sur le Reichtag à Berlin.
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Un jour pour l'Histoire
  • Bon j'ai aussi mes devoirs de rentrée, que je m'impose ! Je reprends une rubrique déjà entreprise il y a quelques années, du style "l'histoire pour les nuls", avec "un jour pour l'histoire" ... Allez jusqu'au 31 décembre !
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